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Dans un genre traditionnellement dominé par des artistes masculins, Marcia Griffiths est sans doute la femme la mieux connue et la plus influente de l’histoire du reggae. Marcia s’est d’abord fait connaître quand la musique jamaïcaine est encore en évolution, de ses racines ska et rocksteady, pour devenir plus tard une fidèle collaboratrice de l’artiste reggae par excellence, Bob Marley, avant d’embrasser les sons électroniques du dancehall et le funk dans les années 1980.

Marcia Llyneth Griffiths est né à Kingston, Jamaïque, le 23 novembre 1949. Elle fait preuve d’un intérêt pour la musique en très jeune âge, chantant dans la chorale de l’église et en prenant régulièrement part à des présentations musicales à l’école. Elle fait ses premiers pas vers une carrière professionnelle alors qu’elle avait 15 ans. Marcia Griffiths chantait à la fête d’un ami quand elle a été entendue par Phillip ” Boasie ” James, un membre du groupe vocal The Blues Busters, qui rendait visite à son amie, qui vivait juste à côté. James fut grandement impressionné par le talent de Marcia, et s’est arrangé pour qu’elle participe à un concours de talent à venir. Griffiths y séduit le public et fut immédiatement invitée à se produire sur ​​une émission de télévision de variétés, le même soir. Après ce premier succès, elle devint chanteuse avec Byron Lee & The Dragonaires, l’une des plus populaires formations ska en Jamaïque et fut signée à un contrat d’enregistrement avec Studio One, le label pionnier fondé par le producteur Clement ” Coxsone ” Dodd .

Marcia Griffiths eut son premier grand succès avec Feel Like Jumping, une chanson rocksteady qui a fait les palmarès en Jamaïque en Grande-Bretagne. Elle connaîtra également le succès avec les extraits Melody Life et Truly avant d’enregistrer son premier album, Marcia Griffiths at Studio One. En 1969, elle a d’abord fait équipe avec Bob Andy des Paragons en tant que duo, et quand elle a déménagé de Studio One au Studio Harry J (dirigé par le musicien et producteur Harry Johnson), Andy emboîte aussi le pas et leur interprétation de Young, Gifted And Black de Nina Simone devint un grand succès international en 1970. Bob et Marcia connaissent le succèsà nouveau en 1971 avec The Pied Piper, mais en 1974, le duo se sépare et Marcia fait paraître son deuxième album solo, Sweet Bitter Love.

En 1974, après que Peter Tosh et Bunny Livingston eurent quitté les Wailers, Bob Marley voulait revoir l’aspect vocal du groupe et décide d’ajouter un trio de choristes à la formation des Wailers. Marcia Griffiths devint ainsi membre des I-Threes,aux côtés de Rita Marley et Judy Mowatt. Après avoir fait leurs débuts avec Bob Marley sur l’album révolutionnaire Natty Dread, elles firent partie intégrante des Wailers sur scène et en studio jusqu’à sa mort, en 1981. Les I-Threes ont également produit une paire d’albums après la mort de Bob Marley; Beginning, en 1983 et Songs Of Bob Marley, en 1995. Marcia Griffiths a continué à enregistrer en tant qu’artiste solo pendant son temps d’arrêt des Wailers, enregistrant deux albums avec la productrice Sonia Pottinger, Naturally, en 1978 et Steepin’ en 1979.

En 1982, elle enregistre une chanson dance uptempo, Electric Boogie, qui devient rapidement un grand succès en Jamaïque. La chanson profite d’une seconde vie inattendue en 1989, quand un disc-jockey de Washington D.C. se met à la faire tourner régulièrement. La chanson déjà vieille de sept ans se hissa dans les palmarès américains, stimulée par sa diffusion radio, ainsi que la popularité croissante d’une danse inspirée par la chanson, la Electric Slide. Alors que l’Electric Slide devient une incontournable des mariages et des rencontres familiales, Electric Boogie devient un véritable classique et permet à Marcia de se faire connaître aux États-Unis. Pendant les années 90 et dans le 21e siècle, Marcia Griffiths continue de faire paraitre des albums et de faire de la tournée sur une base régulière. De fait, Marcia célèbre 50 ans dans l’industrie de la musique avec cette tournée, à l’été 2014.

mawgak

President & CEO of KDW Concepts.net and Montrealdancehall.com.